Dernières conférences avant la retraite


C'est la fin d'un feuilleton scientifico-judiciaire qui a duré quatre années déjà. Le couperet tombe : je serai admis à faire valoir mes droits à la retraite au plus tard le 31 décembre 2023, malgré mes demandes répétées de grâce présidentielle et une grève de la faim de près de 36 heures.
Le sous-secrétaire d’État en charge de la recherche scientifique, le professeur Bousier, m'a même confié dans une lettre pleine d'acrimonie, que "même si la réforme des retraites en cours devait aboutir, (il) veillerait personnellement à ce que je n'aie aucune responsabilité plus importante que d'aller planter des navets dans ma maison en Sologne jusqu'à la fin de mes jours". On ne fait pas plus clair.

Je profite donc de mes derniers mois en tant que chargé d'enseignement vacataire à titre surnuméraire de l'Université du Temps Libre de Nevers (de loin le poste le moins prestigieux de ma carrière, songez que j'étais numéro 3 du CNRS entre 1987 et 1992 !) pour dispenser une fraction du savoir patiemment accumulé au cours d'une vie de recherche. C'est à Bordeaux (où j'ai débuté en 1963 comme assistant de laboratoire stagiaire à l'institut d’œnologie, après avoir effectué mon service dans le Génie) où j'irai donner, non sans émotion, mes dernières conférences, bouclant ainsi la boucle, ou plutôt l'hyperboloïde de révolution, que fut ma carrière.


L'estaminet "Déjà-Vu Café", dans le noble dessein de cultiver sa clientèle, a promis de m'accueillir les jeudi 23 mars, 27 avril, 11 mai et 1er juin à 20h30. D'autres lieux peuvent encore profiter de l'aubaine.
Venez nombreux (et attentifs) pour ces dernières conférences avant les navets.


Le professeur van de Burne.